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Des Embiez à Porquerolles

Dernière mise à jour : 24 sept. 2022


J'ai des attaches profondes avec l'Ile des Embiez. C'est ici que je suis né à la mer. A la fin des années 80, à l'âge de 12 ou 13 ans. Le port Saint Pierre a été le premier port d'attache de Sayonara : catamaran dessiné et construit par mon grand père maternel : Papy Mock. Mock était un surnom qu'il portait depuis sa jeunesse et son vrai nom était Edmond Bastiani. J'aimais profondément cet homme qui m'a appris la mer.


C'est donc aux Embiez que j'ai participé à mes premiers envois de voiles, premières bordées, virées en annexe, départ pour la Corse ou plus loin. J'ai pratiquement un souvenir dans chaque recoin de l'Ile. Et de voir sur les panneaux rendant hommage à Paul Ricard, le propriétaire historique de l'Ile, une photo aérienne du port Saint Pierre où je reconnais Sayonara me remplit de fierté autant que de nostalgie.

Il était important pour moi de faire cette première escale ici. Comme une manière de repartir de la source pour nous lancer dans ce long voyage. Je sais que bon nombre des miles à venir regorgeront des souvenirs d'avec Mock et ça me donne de la force et de la confiance.


Nous levons l'ancre le matin du 16 août à 11h40 avec 13 nœuds de vent dans le nez. Nous tirons un bord d'1h30 plein sud vers le large puis un autre vers l'est pour passer le cap Sicié. Puis encore un au sud pour dépasser la presqu'île de Giens. La mer est belle, un dernier bord doit nous mettre dans l'axe de la passe entre la presqu'île de Giens et Porquerolles. Je rajoute quelques degrés au pilote auto pour loffer un peu (rapprocher le bateau de l'axe du vent). Le pilote s'exécute et Savitri prend un peu plus de gîte. Mais quelques minutes après, le pilote se laisse embarquer et vire de bord. Le vent pousse le bateau trop au large, le génois et la trinquette baumée (voiles d'avant), passés à contre, l'empêchent de reprendre le bon cap.

Narquois, je désengage le pilote auto en songeant qu'il faudra trouver un surnom à ce si brillant appareil ; et sûr de moi, je prends la barre et exécute un joli 360 ° pour reprendre le bon cap. Je reviens donc au près (proche de l'axe du vent), exactement comme je le souhaite, pas peu fier de me dire que la main de l'homme surpasse encore en certains lieux l'action des machines. Mon exaltation sera de courte durée, car absorbé dans cette pensée, j'envoie le nez du bateau un peu trop vers le vent, qui s'engouffre à contre, et me contraint à un deuxième rond dans l'eau sous le regard (sans doute) des autres plaisanciers, (sans doute) narquois à leur tour. Qu'importe, je reste digne malgré tout, juste un peu plus humble. C'est une petite leçon.

Nous finissons par mouiller dans l'anse Notre Dame à Porquerolles.

Après une mise au clair des voiles et du cockpit, tout le monde se baigne et profite d'une jolie soirée. Nous ne nous couchons sommes toutes pas trop tard, la première nav' a éprouvé tout le monde.


Avant de me coucher, je teste une appli d'alarme de mouillage. Le paramétrage est simple. Je ne suis plus certain de notre rayon de mouillage, qui correspond à la longueur de mouillage qui rattache Savitri à l'ancre. 22 mètres me semblent suffisants à la louche.

Trois lignes de lecture et dodo.


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